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instruit en mythologie, qui déclare, d’une manière précise, que le simulacre de la partie génitale du bouc a été adoré comme l’emblème de la nature qui donne naissance à tous les êtres. Voici le passage : « Le bouc, dit-il, à cause de son membre génital, mérita, chez les Egyptiens, d’être placé au rang des dieux, par la même raison que les Grecs rendent à Priape les honneurs divins. Cet animal étant fort enclin aux actes de Vénus, on jugea que le membre de son corps qui est l’instrument de la génération, méritait d’être adoré, parce que c’est par lui que la nature donne naissance à tous les êtres[1]. »

Le même auteur ajoute immédiatement : « Enfin, ce n’est pas seulement les Egyptiens, mais un grand nombre d’autres peuples, qui rendent un culte au signe du sexe masculin, et l’emploient comme un objet sacré dans les cérémonies des mystères, parce que c’est d’eux que provient la génération des animaux. »

Ce membre adoré, cet instrument de la génération du bouc, ce signe du sexe masculin qui figurait dans les cérémonies des mystères d’un grand nombre de peuples, ne pouvaient

  1. Diodore de Sicile, lib. 1. sect. 88.