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la chose eût été simple ; Héródote n’aurait pu y trouver rien de mystérieux.

Cette disproportion dont la cause était cachée, la convenance de la longueur de ce Phallus avec la partie sexuelle du taureau, sont de nouveaux traits de lumière qui, réunis aux lumières déjà produites, éclairent l’origine ténébreuse du Phallus et concourent à prouver que cet objet de culte était le simulacre de la partie génitale du taureau Apis.

Mais des preuves plus positives vont éloigner les moindres doutes qui pourraient s’élever contre cette vérité.

J’ai parlé de l’affinité qui se trouve entre la divinité taureau et la divinité bouc ; j’ai dit que l’une et l’autre ont la même origine, ont porté le même nom, et doivent leur extraction à la même division zodiacale qui marquait l’équinoxe du printemps ; que tous les deux sont les emblèmes adorés du soleil régénérateur et fécondant la nature. De l’identité des motifs de leur culte, il doit résulter des conséquences communes. Je pourrais donc conclure que l’origine bien constatée du Phallus-bouc fait établir suffisamment celle du Phallus-taureau. L’origine du premier est attestée par un historien grave et profondément