Page:Dulaure - Des divinités génératrices ou du culte du phallus chez les anciens et les modernes, 1805.djvu/42

Cette page n’a pas encore été corrigée

Lorsque cet animal-dieu était mort, les prêtres lui choisissaient, avec beaucoup de soins et de cérémonies, un digne successeur. Parmi les caractères qui devaient, aux yeux du peuple, signaler sa divinité, le volume de la partie sexuelle du nouvel élu était très recommandé. Porphyre dit que le taureau choisi pour remplir le rôle de dieu à Héliopolis, avait les parties de la génération d’un volume extraordinaire, afin de mieux désigner la force générative que le soleil exerce sur la nature par sa chaleur, dont le propre est de développer la faculté fécondante. Ammien Marcellin dit aussi que le taureau adoré à Memphis avait des signes évidents de sa faculté générative[1].

Le Phallus, dans son origine, était isolé et n’adhérait point à un corps humain. Cette adhésion n’eut lieu que longtemps après, lorsque le culte des figures humaines eut fait des progrès. Il paraît même qu’à l’époque où les Grecs

  1. Eusèbe, Preparat. évangel., L. III, chap. XIII Amm. Marcell, L. XXII, p. 245, et Dupuis, Origine de tous les Cultes, t. II, p. 114.