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il m’a fallu recourir. S’il se trouve deux ou trois contes graveleux, quelques expressions grossières, c’est que les uns et les autres m’ont été fournis par des docteurs en théologie, par des prédicateurs ; leur citation était nécessaire à mes preuves. Devais-je sacrifier, à la pusillanimité de certains lecteurs, des couleurs que réclamait la vérité du tableau ?

Tout ce que peut trouver à reprendre dans mon ouvrage la pudeur la plus susceptible de s’effaroucher, ne m’appartient point, mais appartient le plus souvent à des écrivains ecclésiastiques, recommandables par leur piété et leur doctrine. Et si, sous ce rapport, mon ouvrage a quelque blâme à encourir, ce n’est pas sur moi, c’est sur eux qu’il doit tomber [1].

  1. On verra que je suis bien éloigné du sentiment d’un moine du neuvième siècle , qui a écrit différons traités théologiques, et qui, pour s’affranchir des entraves de la bienséance, prétend qu’il n'y a rien, d’honteux dans la nature. « Ce qui est utile est honnête , dit-il, et ce « qui est honnête n’est point indécent ; tout ce qui a été créé n’a rien d’indécent ; et il ajoute : Igitur et mulieris vulva non turpis, sed, honesta siquidem partes omnes creaturœ honestœ. » (Ratramni monachi Corbiensis liber de eo quod Chrístus ex Virgine natusest, cap. 5. Spicilogium d'Achery, tom. 1, p. 53.)