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CHAPITRE XI.


Du Culte du Phallus parmi les Chrétiens, des Fascinum ou Fesnes, des Mandragores, etc.


L'habitude est de toutes les affections humaines la plus dangereuse à combattre, la plus difficile à détruire. La raison ne réussit jamais contr’elle, et la violence n’en triomphe que lorsqu’elle est constamment soutenue et longtems prolongée. On ne doit donc pas être surpris d’apprendre que le culte du Phallus se soit maintenu dans les pays où le christianisme fut établi ; qu’il ait bravé les dogmes austères de cette religion ; et que, pendant plus de quinze siècles, il ait résisté, sans succomber, aux efforts des prêtres chrétiens, fortifiés souvent par l’autorité civile.

Mais, il faut l’avouer, ce triomphe ne fut pas complet. Ce culte fut forcé de céder aux circonstances, de se travestir, d’adopter des formes et des dénominations qui appartien-