habitude est de toutes les affections humaines la plus dangereuse à combattre, la plus
difficile à détruire. La raison ne réussit jamais
contr’elle, et la violence n’en triomphe que
lorsqu’elle est constamment soutenue et longtems
prolongée. On ne doit donc pas être
surpris d’apprendre que le culte du Phallus se
soit maintenu dans les pays où le christianisme
fut établi ; qu’il ait bravé les dogmes austères
de cette religion ; et que, pendant plus de
quinze siècles, il ait résisté, sans succomber,
aux efforts des prêtres chrétiens, fortifiés
souvent par l’autorité civile.
Mais, il faut l’avouer, ce triomphe ne fut pas complet. Ce culte fut forcé de céder aux circonstances, de se travestir, d’adopter des formes et des dénominations qui appartien-