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car, comme je l’ai dit, les Hermès à Phallus ne différaient en rien des Priapes pour la figure : la matière de pierre ou de bois, le lieu où ils étaient placés, et les honneurs qu’on leur rendait, faisaient les seules différences. Une de ces figures ; que Pausanias qualifie d’Hermès, recevait les honneurs divins à Cylenne. Elle était élevée sur un piédestal et présentait un Phallus remarquable.

Le même auteur a vu sur le mont Hélicon une autre figure de Priape qui, dit-il, mérite l’attention des curieux. Ce dieu est, continue-t-il, surtout honoré par ceux qui nourrissent des troupeaux de chèvres ou de brebis ou des mouches à miel.

Tous les auteurs qui parlent de Priape s’accordent avec les monuments numismatiques et lapidaires à donner à son signe caractéristique des proportions plus grandes que nature. Les Grecs avaient conservé l’antique tradition sur cette forme colossale qui rend le signe étranger à la figure humaine auquel il adhère.

Ils conservèrent aussi au Phallus et à Priape même ses rapports originels avec le soleil, et leur culte ne fut presque jamais séparé de celui