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comparait les Athéniens. Ils n’ont, disait-il, comme les Hermès, que la bouche et les parties de la génération, pour exprimer qu’ils n’étaient que babillards et libertins[1].

Les habitants de Lampsaque, ignorant l’origine de cette divinité, et n’ayant d’autres données que sa figure pour lui composer une légende ou une fable, et trouvant entre certaine partie de l’âne et le trait qui caractérisait Priape, des rapports frappants, lui sacrifièrent un âne, et introduisirent cet animal comme acteur, dans les aventures qu’ils supposèrent à ce dieu. Voici en substance quelle fut cette fable.

Sa naissance est fort incertaine. Il était, suivant les uns, fils de Bacchus et d’une nymphe appelée Nayade. D’autres lui donnent pour mère la nymphe Chionée ; Hygin le dit fils de Mercure, et Apollonius, d’Adonis et de Vénus. Il naquit, suivant l’opinion la plus généralement adoptée, de Bacchus et de Vénus. Les mythologues, qui le font fils d’Hermès ou de Mercure, annonçaient par-là que ce dieu devait sa naissance aux pierres ou aux troncs d’arbres appelés Hermès par les Grecs, et qui avaient servi à composer sa figure. Ceux

  1. Stobée, Serm 11.