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ont tous les deux publié cette fable ; ils nous ont de plus transmis cette strophe, monument authentique de la grossièreté et de l’indécence des fables que débitaient les prêtres de l’antiquité.

Dans les fêtes appelées Targilies, qui se célébraient le 6 du mois de targélion ou de mai, on voyait aussi figurer le Phallus. Sa présence, dans cette solennité, ne doit point étonner, puisqu’elle était consacrée à Apollon, dieu-soleil, et à Diane, divinité de la lune, ou, suivant le scoliaste d’Aristophane, au soleil et aux saisons. II ajoute que des jeunes gens portaient, dans cette fête, des branches d’olivier, d’où pendaient des pains, des légumes, des glands, des figues et des Phallus[1].

On a remarqué que le Phallus était constamment lié aux dieux-soleil, quels que fussent les noms qu’ils portassent ; qu’il en était dépendant, et qu’il ne figurait, dans les mystères consacrés à cet astre, que comme un symbole, un objet secondaire de la cérémonie, mais non comme une divinité particulière. Les habitants de Lampsaque [2], ville

  1. Histoire religieuse du Calendrier, par Court de Gebelin, p. 436.
  2. Aujourd'hui nommé laspi.