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renouvelées, étaient vaines, Baubo, pour vaincre l’obstination de la déesse, a recours à d’autres moyens. Elle pense qu’une plaisanterie, en l’égayant, pourra la disposer à prendre la nourriture dont elle a besoin. Dans ce dessein, elle sort, fait ses dispositions, puis reparaît devant la déesse, se découvre à ses yeux, et de la main secoue et caresse une petite figure qu’elle a formée en certain lieu. À ce spectacle aussi étrange qu’inattendu, Cérès éclate de rire, oublie son chagrin, et consent avec joie à boire le Cycéon [1]

Dans les fêtes Éleusis, on chantait un hymne dont une strophe contenait la conclusion de cette aventure. Clément d’Alexandrie et Arnobe

  1. Partem illam corporis, per quam secùs femineum et sobolem prodere, et nomen solet acquirere generi, tum longiore ab incurid liberat : Facit sumere habitum puriorem, et in speciem levigari noindum durl atque striculi pudoris : redit ad deam tristem.... atque omnia illa pudoris loca revelatis monstrat inguinibus atque pubî affigit oculos Diva et inauditi specie solaminis pascitur, etc. Ce passage, sans doute corrompu dans plusieurs endroits, a embarrassé les commentateurs. (Arnobe, adversus gentes, lib. 5, p. 174 et 175, Godescalc. Stevech. in Arnob., Observat. Elmehorst. Desid. Heraldi animadversiones, etc.).