Page:Dulaure - Des divinités génératrices ou du culte du phallus chez les anciens et les modernes, 1805.djvu/134

Cette page n’a pas encore été corrigée

la foudre ou morte dans un incendie : il la cherche dans plusieurs pays, et va jusqu’aux enfers pour la trouver. Pendant le cours de ses recherches, il rencontre un jeune homme appelé Polymnus ou Prosumus qui promet de le conduire auprès de sa mère et de lui montrer le chemin des enfers s’il en avait besoin ; mais Polymnus, devenu amoureux de Bacchus, exigea, pour prix de ce service, une complaisance honteuse. Le dieu consentit sans difficulté. On va voir de quelle manière il tint sa promesse.

Polymnus mourut en chemin. Bacchus lui éleva un tombeau et, en mémoire du défunt, il fabriqua, avec une branche de figuier, un Phallus qu’il plaça sur ce monument.

Deux Pères de Église, qui me fournissent ces détails, Arnobe et Clément d’Alexandrie, en ajoutent de fort scandaleux. Leurs expressions sont si peu ménagées qu’à cause de la sévérité de notre langue et de la délicatesse de nos oreilles, je ne puis les traduire. Je me bornerai à dire que Bacchus, jaloux de remplir ses engagements, planta le Phallus de bois sur le tombeau du défunt, s’assit à nu sur sa pointe, et que, dans cette attitude, il s’acquitta complètement, envers ce simulacre,