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hommes qui ne portaient point de masque sur leur visage, mais qui le couvraient avec un tissu formé par des feuilles de lierre, de serpolet et d’acanthe. Une épaisse couronne de lierre et de violette ceignait leur tête. Ils portaient l’amict et la robe augurale ; ils tenaient en main de longs bâtons de la cime desquels pendaient des Phallus.

Cette partie de la solennité était nommée Phallophorie, Phallogogie, Périphallie.

Venait ensuite un chœur de musiciens qui chantaient ou accompagnaient, au son des instruments, des chansons analogues au simulacre que les phallophores étalaient, et criaient par intervalles evohé Bacché, io Bacché, io Bacché !

À ce chœur de musiciens, succédaient les ithyphalles. Ils étaient, suivant Hésichius, vêtus d’une robe de femme. Athénée les présente la tête couronnée, les mains couvertes de gants sur lesquels des fleurs étaient peintes, portant une tunique blanche et l’amict tarentin, à demi vêtus, et, par leurs gestes et leur contenance, contrefaisant les ivrognes. C’étaient surtout les ithyphales qui chantaient les chants phalliques et qui poussaient ces exclamations, eithé me ityphallé !