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passés sous silence. Comment pouvoir juger du mérite de telles institutions religieuses ou civiles, si l’on laisse ignorer leurs résultats funestes ou heureux sur la conduite des hommes ? Comment apprécier la valeur des causes, si leurs effets restent inconnus ?

Pour retracer des crimes, l’historien n’est point criminel ; pour retracer des indécences, l’historien n’est point indécent. L’historien, pénétré de ses devoirs, les lecteurs, amis de la vérité, ne connaissent d’indécent, dans une histoire, que la grossièreté de l’expression et le mensonge.

Il faut avouer qu’à certains égards notre raison a fait peu de progrès, et que nos mœurs se ressentent encore de notre barbarie originelle. Les mots bourreaux, assassins, etc., n’ont pour nous rien d’indécent. Notre délicatesse n’est point blessée, lorsque nous nom-