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de notre langue, notre hypocrisie, ou si l’on veut nos bienséances, exigent impérieusement que ces formes soient respectées. J’y soumettrai donc mes expressions ; elles seront ici comme un voile léger qui, satisfaisant à la décence, couvre des nudités sans en dérober les formes.

C’est à ce terme moyen que je m’arrête. Je décrirai des institutions, des pratiques, des divinités, indécentes pour nos mœurs ; mais je les décrirai décemment.

L’histoire n’existerait pas, ou ne présenterait qu’un corps desséché, qu’un triste squelette, si l’on en bannissait les faits qui choquent la raison, la justice, qui blessent la décence, qui révoltent l’humanité. Aucune leçon n’en ressortirait, si la corruption, les erreurs et les crimes qui ont si longtems souillé l’espèce humaine, y étaient