Page:Dujardin - Poésies, 1913.djvu/83

Cette page a été validée par deux contributeurs.


CELLE D’UN SOIR DE BAL


I


Pressentiez-vous que nous nous aimerions ?
Votre esprit avait-il ces prévisions ?

Pour nous aimer,
Il fallait qu’en votre cœur dès le principe fût semé
Le parfum où mon cœur se viendrait charmer.

Ô femme, votre œil plus subtil
Le premier reconnaît si quelque fil
Lie au cœur féminin le cœur viril.

Et, dès les jours anciens, vos regards
Appelaient à vous mes désirs épars.