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III


Ô demoiselle, vous avez des robes blanches
Qui flottent lentes sur vos hanches
Comme des ailes sur des branches…
Vous avez, demoiselle, de lentes robes blanches.

Vous avez des cheveux noirs sous tel jour, sous tel jour blonds,
Oh ! cendre évaporée sur votre front,
Neiges de bruns et fauves papillons !…
Vous avez des cheveux noirs tour à tour et blonds.

Vous avez, ô demoiselle, de molles paroles,
Votre voix est une viole
Avec des airs qui languissent et qui cajolent
Et de graves préludes et puis des chants et des scherzos frivoles…
Oh ! pour qui le concert est-il tout prêt de vos paroles ?