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la comédie des amours


Et leurs regards, que ne ternit aucune idée morose,
Droit devant elles dans l’avenir et dans nos cœurs se posent.

Ô chairs que la vie réclame,
Chairs qui serez la joie et le martyre et le dictame,
Fillettes, âmes de nos âmes.

Ô fillettes, quand vous passez,
Vous mettez un songe en nos yeux lassés
Et les fleurettes, ô fillettes, qu’entre vos doigts fins vous tissez
Sont des fils où s’enlacent nos pensées.