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La plus morne solitude
Tombe des altitudes.
— Amour, à ta voix naissent
Cent et cent visions enchanteresses.
Quel silence !
Quelle désespérance !
— Toi, tu réveilles les harmonies
Depuis l’aurore évanouies.
Sur la plaine
Planait une mortelle haleine.
— Le printemps
Sous tes pieds éclate en parfums triomphants.
Et mon cœur
Vieux et fané mourait en sa langueur.
— Mais les floraisons,
Les chansons,
L’azur des cieux les plus profonds
S’exaltent, ô Amour, sous tes doigts féconds.