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Et la folle liesse
Et la folie enchanteresse
Des âmes impatientes de la halle !
Et qu’à son tour
Avide d’autres devenirs,
Septembre amène les mélancoliques jours
Où s’emmêlent
Les lueurs d’aurore
Et les midis d’or
Et les couchants de mort.
Pêle-mêle,
Dans la tristesse inexorable
Des souvenirs,
Ainsi qu’en un miroir.
Hélas !
Où se profile le fantôme insaisissable
De ce qui fut et qui n’est pas,
Et ce passé
Inexpiable
De n’être plus qu’un cœur qui a été.

Oui, passe,
Ô temps, forme du songe !
Espace,
Prestigieux mensonge !