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Peut-être tout à l’heure
Dans une heure
Elle va frapper à mes volets…
Mais la nuit est passée et tu n’es pas venue…
Peut-être elle viendra à l’aube,
Au lever du malin, à l’heure du midi ;
L’astre de son regard évanoui
Va reparaître enfin, fidèle, toujours ami,
Et ce front où mes rêves luisent
Et ce sourire où mes joies se grisent !…
Mais tu ne vins pas ;
Je restais à guetter l’apparition de ta robe ;
Je l’attendais, hélas !
Reviendrais-tu le soir, le lendemain,
Le soir de ce lendemain,
Le matin de l’autre lendemain ?
Oh ! quand reviendrais-tu ?
Reviendrais-tu ?…
En mon cœur éperdu
Sonnait un glas lamentable.
Et j’ai souffert l’angoisse inexpiable,
Longtemps, ainsi, longtemps, hélas !