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VARIATIONS

I


Quand tu m’as quitté,
Pouvais-je soupçonner
Que je tenais à toi si follement ?
Quand tu m’as quitté, je refusais de croire
Qu’une telle part de mon cœur
Fût prise dans cette histoire.
Quand tu m’as quitté,
Oh ! je n’ai pas pleuré,
Mais quel affreux moment
Et quel vide,
Quel silence et quelle horreur !
De tes baisers étais-je avide ?
Quand tu m’as quitté, mon cœur
Est resté tout déchiré.

Le soir où tu n’es pas venue,
Je t’attendais…
Oh ! comme je t’ai haletant et fiévreux attendue !…
Je me disais :