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les premiers poètes du vers libre

Gustave Kahn, après les Palais Nomades (1887), les Chansons d’Amant (1891) ;

Moréas, le Pèlerin Passionné (1891) ;

Albert Mockel, Chantefable un peu naïve (1891) ;

Vielé-Griffin, après Joies (1889), Diptyque (1891) et les nouveaux Cygnes (1892) ;

Édouard Dujardin, Antonia et la Comédie des Amours (1891) ;

Avaient paru (1890) les Derniers Vers de Laforgue[1].



Les initiateurs


Le tableau chronologique établi, nous arrivons à la partie essentielle de cette étude : comment les quelques poètes, dont nous venons de dater les premiers bons à tirer vers-libristes, sont-ils arrivés à leur formule ?

À côté d’eux, il ne serait pas moins intéressant d’examiner le cas d’autres poètes qui, ayant également cherché, ont abouti autrement ; tel, René

  1. Toutes ces œuvres de Gustave Kahn, Moreas, Vielé-Griffin, Édouard Dujardin et Laforgue se trouvent en rééditions au Mercure de France.

    Dans un article paru dans un journal hebdomadaire de Toulouse, le Travail en 1921, M. Louis Gracias note que le vers libre ne fut jamais en faveur dans le Midi. Et, en effet, des vers-libristes qui viennent d’être nommés aucun n’est né dans le midi ni n’est originaire du midi… Rapprocher les résultats de l’enquête ouverte par les Marges : « Pourquoi aucun grand poète français n’est-il du Midi ? »