pour le soir, si elle veut que je les lui apporte ; elle accepte pour onze heures, sous la condition que je partirai à une heure, à cause de sa mère.
» Le soir, onze heures ; elle me reçoit dans la salle-à-manger ; sa mère a invité des amies sans l’avertir ; elle ne peut me garder ; elle me supplie que je ne croie pas qu’il y est de sa faute, que je ne lui en veuille pas ; une autre fois, elle le jure ; elle est plus gentille qu’elle n’a encore été ; je l’embrasse longuement ; je la quitte après dix minutes ; je lui laisse les dix louis promis : rendez-vous au mercredi.
» Mercredi 16 février : — Rue Stévens, deux heures ; elle allait sortir ; elle me retient une demie heure ; dans sa chambre ; elle met son chapeau et son manteau ; projet d’aller le lendemain ou l’après-lendemain dîner ensemble quelque part.
» Jeudi 17 : — Une heure, rue Stévens ; je reste une heure et demie ; je bois du café avec elle ; le chanteur de la rue ; nous dansons ; ses jupons se démettent ; elle sort pour les remettre ; coup de sonnette ; elle revient ; elle me dit que c’est le charbonnier qui réclame de l’argent ; petite explication ; je veux bien l’aider mais je pose la condition ; rendez-vous demain soir à neuf heures ; elle me dit que si elle ne peut être sûre de moi, rien à faire.
» Vendredi 18 : — Neuf heures du soir ; Louise est seule ; Léa a dû dîner en ville ; elle reviendra très tard, lettre pour moi .......... »
Voyons cette lettre.
« 18 février.
» Je regrette de ne pas me trouver chez moi ce soir. La situation dans laquelle je suis et que vous connaissez ne me laisse aucune indépendance ; si j’avais pu compter sur ce que vous m’aviez promis, je serais restée ; mais il me faut absolument sortir de ce mauvais