Page:Dujardin - Antonia, 1899.djvu/265

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
247
LA FIN D’ANTONIA

Et de l’émoi
Des ténébreux effrois,
Nous avons quitté le vallon
Et nous venons
Vers le soleil fécond.

Gaspard

Jour,
Nous t’avons cherché, le cœur rempli pour toi d’amour.

Balthazar

Tu t’es levé,
Jour bien-aimé,
Et nos âmes se noient
Dans un prodigieux courant de joie.

Melchior

Ah ! regardez ! près de la grotte, là
Où le jour brille de son plus doux éclat…

Gaspard

Oui,
À l’endroit où le jour le plus pur reluit…

Balthazar

Oh ! dans la clairière où le jour a sa plus suave flamme,
Oui, oh ! voyez ! ces gens et cette femme.