Oui, ce charme
Par qui hier se tarissaient toutes les larmes,
Dans ses regards éteints
Tout à l’heure je le cherchais en vain ;
Et c’était comme si cette femme
Fût devenue une autre femme,
Ou comme
Si, moi, j’eusse été un nouvel homme.
Quand je la vis pour la première fois,
Elle me dit : oh ! vois !
Ne suis-je pas
Celle de tes regrets, de tes espoirs et de tes joies ?…
Et mon cœur, mon faible cœur par la vie abattu,
Mon cœur a cru
Qu’elle était celle-là et qu’en mon rêve j’étais advenu.
Et voici qu’à l’instant ces mêmes yeux
M’ont apparu vides de ce prestige délicieux,
Tout de même que si l’illusion
Pour un jour m’avait enveloppé d’hallucinations.
Ô désenchantement subit, mystérieux, terrible !
Quelle est donc cette force invincible
Qui vient de dessiller mes yeux puérils,