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LA LEGENDE D’ANTONIA
Non, c’est elle.
C’est l’infidèle,
C’est la parjure,
L’impure,
L’astucieuse,
La menteuse
Oui, sachez, elle a donné le poignard,
Elle a ouvert le traquenard,
Elle a pris l’assassin
Par la main,
Elle armait son bras,
Elle sonnait le glas.
Trahison !
Profanation !
Lorsqu’il est venu,
Vers lui tes bras se sont tendus ;
Maudite, ces fleurs coupables,
Tu les a prises de ses doigts abominables ;
Ces chansons dont il t’envoûte,
Tu les écoules ;