qu’il s’inspire constamment en rédigeant ses propres traités ; c’est ainsi qu’il a composé son manuel de Logique ; c’est de même, nous l’allons voir, qu’il a rédigé son cours de Philosophie péripatéticienne et son écrit sur les Sentences,
Le Cursus librorum Philosophiæ naturalis[1] commence par huit pages consacrées aux Mathématiques ; il expose de ces sciences ce qu’on en peut dire en ce court espace. Il résume ensuite les huit livres des Physiques, les deux premiers livres du traité Du Ciel et du Monde, le De generatione et corruptione, les trois premiers livres des Météores ; le quatrième livre de cet ouvrage « communiter non legitur », nous dit-il[2]. Viennent ensuite le De anima et les douze premiers livres de la Métaphysique, Ce résumé de la partie spéculative du Péripatétisme est suivi, d’une analyse assez étendue de l’Éthique.
Au début de ce Cursus, aussitôt après le titre : Incipit mathematica, se lit la déclaration que voici[3] :
« Comme le déclare le Philosophe au sixième livre de la Métaphysique, la science théorique ou spéculative se divise en Mathématique, Physique et Métaphysique. Au présent Compendium, sous la conduite du Très-Haut, je traiterai de ces trois sciences dans la mesure où j’estime que c’est, la plupart du temps, nécessaire pour les docteurs en Théologie. Je suivrai les dires du Docteur Subtil, maître Jean de Duns, qui fut Écossais de nation. Je n’entends rien affirmer ni décider de mal sonnant. Ce dont je veux traiter dans ce Compendium, je le rapporterai en termes aisés, afin que ce soit mieux intelligible. Afin de ne point sembler parler de mon propre fonds, je marquerai en quels livres ou en quelles distinctions de ces livres le susdit Docteur traite des matières qu’expose ce Compendium.
» Qu’on n’aille pas s’étonner de voir traiter ici d’une manière résumée ce qui se trouve répandu dans des livres de Philosophie si nombreux et si volumineux. C’est, en effet, assez facile à faire, et cela pour trois raisons évidentes.
- ↑ Cursus librorum philosophie naturalis venerabilis magistri Nicolai de Orbelli ordinis minorum secundum viam doctoris subtilis Scoti. Colophon : Expliciunt libri Ethicorum Basilee impressi : Anno incarnationis domini M ccccciij. — Comme nous l’avons dit (voir p. 46, note), une première édition avait été donnée à Bologne en 1485. Le Compendium Mathematicæ avait été donné, vers 1485, sine anno, loco typographo ». (Hain Repertorium bibliographicum, no 12.041.)
- ↑ Éd. cit., fol. sign. i iij, col. a.
- ↑ Éd. cit., fol. sign, I, col. a.