En Pierre Tataret, nous trouverons souvent un imitateur de Nicolaus de Orbellis.
« Pierre Tataret, écrit Trittenheim[1], était excellemment docte en Philosophie profane et sacrée ; doué d’un esprit éminent et remarquablement instruit de la doctrine de Scot, il a écrit nombre de volumes qui sont les suivants :
» Exposition sur les Summulæ de Pierre l’Espagnol.
» Commentaires et questions sur toute la Logique d’Aristote.
» Commentaires et questions sur presque toute la Philosophie d’Aristote, en particulier sur les livres des Physiques, Du Ciel et du Monde, De la génération et de la destruction, des Météores, De l’âme, De sensu et sensili, De memoria et reminiscentia, De somno et vigilia, De longitudine et brevitate vitæ.
» Des commentaires et questions sur les six premiers livres de la Métaphysique.
» Des commentaires et questions sur les six premiers livres de l’Éthique.
» Des Questions morales, très érudites, divisées en huit chefs.
» Des commentaires sur les quatre livres des Sentences et sur les questions quolibétales de Scot, le Docteur Subtil.
» Il brilla à Paris, au temps du pape Jules II et de Louis XII, roi de France, au voisinage de l’an 1509. »
C’est assurément au début du xvie siècle qu’appartient la carrière de théologien de Pierre Tataret. Son ouvrage sur les Sentences ne fut pas imprimé au xve siècle ; les trois premiers livres attendirent même l’impression jusqu’à l’année 1583[2].
Cette œuvre nous donne la mesure de l’extraordinaire admiration que l’auteur professait à l’égard de Jean de Duns Scot. Ce n’est pas un commentaire direct du livre de Pierre Lombard, ce ne sont pas des discussions quolibétiques originales que Pierre Tataret nous offre ; c’est un commentaire du Scriptum
- ↑ Trithemius De Scriptoribus ecclesiasticis. Additio.
- ↑ D. Pétri Tatareti Artium et Sacrae Theologiae Doctoris praæclarissimi, Lucida Commentaria. Sive (ut vocant) Reportata. In Quatuor Libros Sententiarum, et Quodlibeta Iannis Duns Scoti Subtilium Principis, In Tres priores Libros nusquam antehac typis excussa… Venetiis, Apud Hæredes Simonis Galignani de Karera. MDLXXXIII.
