Page:Duhem - Le Système du Monde, tome VII.djvu/639

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
632
LA PHYSIQUE PARISIENNE AU XIVe SIÈCLE

table ; la reconstituer d’après les extraits que renferment ces cahiers serait tâche malaisée ; heureusement, il nous a été donné, outre ces extraits, de consulter l’ouvrage lui-même.

Pour présenter un aperçu des matières qui y sont traitées, nous ne pouvons mieux faire, croyons-nous, que de reproduire l’analyse donnée par 1 auteur au préambule de sa Somme.

Cette Somme, nous dit-il[1], est divisée en dix parties.

» La Première partie[2] traite quatre articles.

» Au premier article, elle montre s’il existe quelque cause naturelle de la signification du terme et de son imposition au sujet ; elle traite de diverses questions incidentes.

» Au second article, elle examine ce que c’est, pour une vérité, d’en précéder une autre, d’être plus aisément connaisable par nature ou pour nous ; comment on peut connaître d’une manière plus confuse ou plus distincte ; comment les vérités universelles sont mieux connues que les vérités particulières ; elle compare la connaissance de la définition à celle du défini et de ses parties.

» Au troisième article, elle énonce quelques conclusions relatives aux principes de notre science, et à l’intensité de la connaissance et de la croyance.

» La Seconde parie[3] démontre rapidement quelques propositions au sujet des premiers principes, qui sont la matière et la forme ; au sujet des nombreuses opinions qui ont été émises touchant les formes substantielles et les intensités des qualités premières et secondes ; au sujet de l’intensité ou de la rémission d’une qualité qui est dite uniforme soit en réalité, soit seulement de nom ; au sujet, enfin, de la description de l’intensité des mixtes.

» La Troisième partie[4] pose des conclusions qui concernent le mouvement relatif aux trois prédicaments ; elle montre quelle pro-

  1. Johannis de Dumbleton Summa, Proœmium. Bibliothèque Nationale, fonds latin, ms. no 16.146, fol. 2, coll. a et b.
  2. Cette première partie compte trente-neuf chapitres. Le premier chapitre commence, au fol. 2, col. b, du ms. cité, par ces mots : Incipiendum est a primis. Minimus error in principio, in fine est maxima et maxime causa. Le dernier chapitre finit au bas de la col. b du fol. 14.
  3. La seconde partie de la Summa contient quarante et un chapitres. Le premier chapitre commence, en la col. c du fol. par ces mots : Post logicalia, naturalia aggredientes dubia… Le dernier chapitre prend fin en la col. b du fol. 26.
  4. Cette troisième partie se divise en trente-huit chapitres ; au fol. 26, col. b, du ms. cit., le premier chapitre commence en ces termes : Quia singulorum noticia motu, tanquam signo naturali, nobis primum inesse [constat], superest aliquid de eodem dicere et de ejusdem principiis pertractare. Cette partie s’achève à la col. d du fol. 39.