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LA LATITUDE DES FORMES. ORESME ET SES DISCIPLES

Au Tractatus de proportionibus fait suite la Quæstio de punctis de Jean Buridan ; elle porte l’explicit suivant[1] :

« Explicit quedani questio de punctis disputata a magistro Jo. Buridan, scripta per manum Jo. de Routuria anno domini millesimo trescentesimo (sic) nonagesimo sexto et finita octava die mensis novembris. »

Le Tractatus de reductione, fait évidemment partie d’une collection d’opuscules que Jean de la Routure a copiés en novembre 1396 et dont le relieur a quelque peu bouleversé l’ordre.

De ce Tractatus de reductione, le second texte se lit au manuscrit qui, dans le fonds latin de la Bibliothèque Nationale, porte le no 14.580, et qui figurait au fonds Saint-Victor sous le no 100.

Le traité ne porte point de titre ; il commence[2] par ces mots :

« Propter admirait inceperunl antiquitus hommes philosophari… »

Il se termine ainsi[3] :

« … Invenimus fortius malignis spiritibus. Et sic est finis.

» Explicit tractatus de reductione effectuant specialium in virtutes communes et causas generales. »

Le titre que cet explicit donne au traité est reproduit textuellement dans une table des matières que contient le volume, table qui se trouve à la fin de ce volume[4]. Il est également reproduit, sauf substitution du mot naturales au mot generales, par une autre table des matières écrite au verso du premier feuillet de garde. Le ms. no 14.580 nous fait ainsi connaître le véritable titre de l’ouvrage : Tractatus de reductione effectuum specialium in virtutes communes et causas generales. Le ms. no 2.381 abrégeait ce titre au point d’en diminuer le sens. En revanche, le ms. no 14.580 ne nous dit pas quel est l’auteur du traité ; il ne nous apprend pas que ce traité fut rédigé à Paris.

Après l’explicit, le ms. no 14.580 nous donne[5] une table des vingt-cinq chapitres qui composent fouvrage d’Henri de liesse ; là seulement nous trouvons des titres qu’il convient d’attribuer à ces divers chapitres.

Dans ce traité, Henri de Langenstein se propose de montrer que la Physique n’a pas besoin de faire appel aux qualités occultes,

  1. Ms. cit., fol. 129, vo
  2. Ms. cit., fol. 205, col. a.
  3. Ms. cit., fol. 213, col. a.
  4. Ms. cit., fol. 224, (non numéroté), col. c.
  5. Ms. cit., fol. 213, col. a.