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LA PHYSIQUE PARISIENNE AU XIVe SIÈCLE

accomplit à Vienne ; cette œuvre, nous la retrouverons lorsque la prochaine partie de cet ouvrage racontera la création des universités de langue allemande.

Ce que nous nous proposons d’étudier ici, c’est un traité qu’Henri écrivit à Paris.

Deux textes conservés à la Bibliothèque Nationale nous ont permis de le connaître. Les deux copies sont fort peu correctes : mais en les comparant l’une à l’autre, on parvient toujours à rétablir, sinon les propres paroles, du moins la pensée de l’auteur.

Le premier texte se trouve au manuscrit no 3.831 du fonds latin ; il portait le no 5.366 dans la Bibliothèque de Colbert et le no 4.344-3.3 dans la Bibliothèque du Roi.

Sans aucun titre, le traité commence[1] en ces termes :

« Assit principio sancta Maria meo.

» Propter admirari inceperunt philosophari antiqui homines… »

La fin de la pièce est la suivante[2] :

« … Invenitur fortius malignis spiritibus. Deo gratias.

» Explicit tractatus de reductione effectuum in virtutes communes a magistro Henrico de Hassia parisius factus et scriptus per manum Johannis de Routuria. »

Nous voici dûment avertis par le scribe Jean de la Routure que 1 ouvrage esl d’Henri de liesse et que Paris l’a vu composer.

Bien que Jean de la Roulure n’ait pas marqué la date de sa copie, nous pouvons resserrer cette date entre d étroites limites.

Le traité d’Henri de Hesse est immédiatement précédé de Quolibets sur la Physique qui sont transcrits de la meme main et que termine cette formule[3] :

« Expliciunt quedam quodlibeta philosophie naturalis finita anno domini millesimo trescentesimo (sic) nonagesimo sexto, die vicesimo secunda mensis novembris. »

Après le Tractatus de reductione d’Henri de Langenstein, vient le Tractatus proportionum d’Albert de Saxe ; on lit à la fin[4] :

« Explicit bonus tractatus de proportionibus datus a magistro Alberto de Saxonia scriptum per manus Johannis de Routuria anno domini millesimo trescentesimo (sic) nonagesimo sexto, finitus die quinta mensis novembris. »

  1. Bibliothèque Nationale, fonds latin, ms. no 2.831, fol. 108, ro.
  2. Ms. cit., fol. 115, vo.
  3. Ms. cit., fol. 107, vo.
  4. Ms. cit., fol. 122, vo.