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LA PHYSIQUE PARISIENNE AU XIVe SIÈCLE

demande-t-il à la Nation Anglaise de lui accorder, pour solder ses droits d’entrée dans la maîtrise ès arts, un certain délai ; on lui accorde de ne payer qu’au jour où sa fortune sera moins maigre (pinguior fortuna).

Le 24 août 1363, le jeune maître est nommé[1] procureur de la Nation Anglaise.

En 1364, en 1370, en 1371, en 1372, en 1373, il prend part aux divers examens que devaient subir les futurs maîtres ès arts[2].

Sur le rôle[3] envoyé à Urbain V, le 16 juin 1365, la liste des maîtres de la Faculté des Arts mentionne Maître Henri Heynbuch, clerc du diocèse de Mayence et chanoine de Worms.

Henri de Langenstein ne tarda sans doute pas à prendre, au sein de la Nation Anglaise, une influence qui, peu à peu, allait devenir très grande ; nous voyons, en effet, la Nation lui confier des missions par lesquelles se marque sa confiance.

En 1370, c’est à lui qu’elle confie[4]le soin de porter en Avignon le rôle que le pape recevait d’elle chaque année et d’après lequel il distribuait des bénéfices aux maîtres.

Le 30 septembre 1375, Henri de Hesse[5], « bachelier formé en Théologie sacrée », est pris comme arbitre d’un différend qui s’était élevé entre deux membres de la Nation.

Le titre de maître en Théologie lui avait été conféré peu de temps avant le 4 mars 1376, car à cette date, nous apprenons[6] qu’il s’est endetté pour fêter sa première leçon de Théologie.

Le 5 janvier 1377, Henri de Langenstein est délégué[7] pour présenter les hommages de la Nation à Walter de Wardelaw, évêque de Scotie.

Enfin, le 5 janvier 1878, il accepte[8] la charge de parler, au nom de la Nation Anglaise, devant l’empereur Charles IV, venu à Paris avec Wenceslas ; l’un des objets de sa supplique sera[9]

  1. Op. laud., col. 289,
  2. Op. laud., coll. 294, 295, 298, 348, 349, 351, 354, 375, 387, 389, 392, 394, 399, 401, 405 409, 421.
  3. Denile et Châtelain, Chartularium Universitatis Parisiensis, tomus III (MCCCL-MCCCLXXXXIIII), pièce 1.307, p. 132.
  4. Denile et Châtelain, Chartularium Universitatis Parisiensis, t. I, col. 369.
  5. Op. laud., col. 478.
  6. Op. laud., coll. 484-485.
  7. Op. laud., col. 510.
  8. Op. laud., col. 530.
  9. P. Heinrich Denifle, Die Universitäten des Mittelalters bis 1400, Erster Band (seul paru). Die Entstehung der Universitäten des Mittelalters bis 1400 ; Berlin, 1885, p. 618.