Âge ; mais cette influence fut particulièrement puissante en l’Université d’Oxford, ainsi que nous aurons plus tard occasion de le constater.
Parmi les écrits les plus lus, les plus souvent cités de Bradwardine, il convient peut-être de placer au premier rang son Traité des proportions ; cet ouvrage était encore en grande faveur au moment de la découverte de l’imprimerie, qui en donna de multiples éditions[1]. De ces éditions, toutefois, l’historien doit user avec précautions ; il en est de fort incomplètes[2], où font défaut certaines parties, d’authenticité non douteuse, et dont le Moyen Âge a constamment fait honneur au Maître d’Oxford. Aussi, demanderons-nous à un manuscrit le texte des Proportiones de Bradwardine ; ce manuscrit[3], formé exclusivement de pièces écrites par des maîtres d’Oxford, nous offrira de sérieuses garanties d’intégrité et d’exactitude.
La théorie arithmétique des proportions n’est pas l’objet du livre composé par Thomas Bradwardine ; c’est de Mécanique que cet auteur entend surtout s’occuper, comme il nous l’apprend en ce préambule[4] :
« Omne motum successivum alteri in velocitate proportionari convenit ; quapropter philosophia naturelis, quæ de motu considération, proportionem motuum et velocitatum in motibus ignorare non debet ; et quia cognitio ejus est necessaria et multum difficilis, ideo de proportione velocitatum in motibus fecimus illus opus ; et
- ↑ En voici deux que nous n’avons pu consulter ; la troisième, que nous avons
eue en mains, sera décrite en la note suivante :
1o Tractatus proportionum Alberti de Saxonia. — Tractatus proportionum Thomae Brauardini — Tractatus proportionum Nicholai horen, — Venales reperiuntur Parisius in vico divi Jacobi juxta templum Sancti Yvonis sub signo Pellicani (sans date).
2o Benedicti Victorii Faventini Commentaria in Tractatum proportionum Alberti de Saxonia. — Thome Bravardini Anglici tractatus proportionum perutilis. Colophon : Et sic impositus est finis subtilissimis tractatibus de proportionibus, proportionalitatibus et motuum comparationibus in velocitate excellentis Doctoris Alberti de Saxonia una cum clarissimis annotationibus Benedicti Victorii Faventini. Et venerabilis sacre pagine Doctoris Thome Bravardini Anglici. Impressi autem sunt Bononie per Benedictum Hectoris bibtiopolam Bononiensem, Anno domini MCCCCCVI. die XX Martii.
- ↑ C’est le cas du Tractatus brevis proportionum : abbreviatus ex libro de Proportionibus. D. Thome Braguardini Anglici qui se trouve dans le recueil suivant : Contenta in hoc libello. Arithmetica communis. Proportiones breves. De latitudinibus formarum. Algorithmus M. Georgii Peurbachii in integres. Aigorithmus Magistri Joannis de Gmundpen de minuciis phisicis. Colophon : Impressum Vienne per Joannem Singrenium Expensis vero Leonardi et Luce Alantse fratrum Anno domini MCCCCCXV. Decimonono die Maii.
- ↑ Bibl. Nat., fonds latin, ms. no 6.559. — Les Proporciones Bradewardyn commencent au fol. 49, vol. a, et finissent au fol. 58, col. a.
- ↑ Bibl. Nat., fonds latin, ms. no 6.559 ; fol. 49. col. a.
