septem et du Tractatus de Sacramento altaris nous apprend que ces deux derniers ouvrages sont postérieurs aux Questions sur les Sentences et que ces dernières avaient été discutées à Oxford ; elles sont donc l’éveil de la pensée philosophique de Guillaume d’Ockam ; mais cette pensée s’y montre déjà singulièrement ferme et lucide.
Les Quodlibets d’Ockam sont au nombre de sept. Postérieurs aux Questions sur les Sentences, qui avaient été rédigées à Oxford, ils n’ont pu commencer d’être discutés avant 1320. Si, comme Henri de Gand, Ockam avait soutenu, en moyenne, une discussion quodlibétique par an, la dernière de ces discussions aurait eu lieu, au plus tôt, en l’an 1327. À ce moment, la polémique entre le fougueux franciscain et Jean XXII était pleinement engagée ; les Super potestate summi pontificis octo quæstionum decisiones avaient été publiées depuis un an. Cette polémique était tout près du moment où elle allait déterminer la rupture entre Ockam et le Saint-Siège. Dans une bulle datée du 6 juin 1328, Jean XXII reprochait au fougueux franciscain les erreurs et les hérésies qu’il avait publiées ; mais déjà, dès le 25 mai, Guillaume d’Ockam, Michel de Césène et Buonagrazia de Bologne s’étaient enfuis d’Avignon et avaient cherché refuge auprès de Louis de Bavière ; il est donc probable qu’en 1327, Guillaume soutenait des querelles qui n’avaient plus rien de commun avec de paisibles discussions quod lib étiques.
Peut-être les Quolibets avaient-ils pris fin un peu plus tôt ; les discussions quodlibétique s avaient lieu chaque année, pendant l’Avent et pendant le Carême ; Ockam avait donc pu, parfois, en soutenir deux par an ; entre leur achèvement et le départ pour la cour de Louis de Bavière, un certain temps avait pu s’écouler, duran inactif ; c’est pendant ce temps qu’il aurait rédigé ses Questions sur le livre des Physiques.
Questiones magistri guglemi de okam super libmm phisicorum est le titre qu’un texte manuscrit, conservé à la Bibliothèque Nationale[1], donne à une suite de cent-cinquante-deux questions
- ↑ Bibliothèque Nationale, fonds latin, nouv. acq. ms. no 1139. Fol. I, col. a, inc. : Circamateriam de conceptu queritur primo ultrum conceptus sit aliquid fictum habens tantum esse objectivum in anima, — Fol. XXVI, col. a, des. : Ad argumentum principale dico quod illud est verum in motu
rum post lecturam oxoniensem, catholice editus. Impressus Argentine annon domini Mccccxcj. Finitus post festum Epiphanie domini.
La première édition de ces mêmes ouvrages fut donnée en 1487, à Paris, par Pierre le Rouge (Petrus Rubeus).
