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LES DEUX VÉRITÉS. RAYMOND LULL ET JEAN DE JANDUN

Expliciunt quelibet magistri H. de Brucella et magistri H. Alamanni.

Cet explicit nous apprend, tout d’abord, que le titre de Quæstiones de quolibet n’était pas réservé aux disputes solennelles qui, deux fois l’an, s’agitaient dans la Faculté de Théologie ; on donnait aussi ce nom à certaines discussions de la Faculté des Arts. Cela nous est confirmé par le titre de Questiones de quolibet que nous lisons, aussitôt après l’explicit que nous venons de citer, et qui annonce une nouvelle série[1] de questions anonymes.

Sur Henri de Bruxelles et Henri l’Allemand, le cartulaire de l’Université de Paris nous donne quelques renseignements précis.

Le 30 août 1289, Henri de Bruxelles, qui a déjà le titre de maître[2], est témoin de l’engagement pris par le cardinal Jean Choletde fonder une chapelle pour expier un délit commis par Les gens de sa maison. Le 12 juin 1316[3], il est recteur de l’Université et, en cette qualité, reçoit le serment, des libraires qui s’engagent à observer le règlement imposé à leur corporation.

Quant à Henri l’Allemand, nous le voyons[4], le 11 mai 1313, signer l’appel au pape des maîtres et des écoliers qui, mis en demeure de payer les dettes de l’Université, entendent se soustraire à cette obligation.

Henri l’Allemand et Henri de Bruxelles ne sont pas les seuls maîtres-ès-arts de J’Université de Paris dont les noms figurent dans ce recueil de questions. Les Quæstiones de quolibet dont le titre vient après l’explicit où ces deux maîtres sont nommés, remplissent une colonne[5] au bas de laquelle nous lisons : Explicit declaratio magistri J. Vate. Une longue série de questions, qui occupe six colonnes[6], se terminent, de nouveau par celle même mention : Explicit declaratio magistri J. Vate. Une nouvelle suite de questions vient aussitôt après[7], close par cette formule : Explicit declaratio magistri Ulrici. Puis viennent deux séries de questions, dont la dernière est ce sophisme : Utrum homo potest esse asinus. De cette dernière question, nous connaissons i auteur, car elle est close par ces mots[8] : Explicit sophisma determinatum a magistro Petro de Alvernia.

1. Ms. cit., fol. 61, col. d, à fol. 65, col. b. — B. Hauréau, O/>. laad., et Châtelain, CÀarZaZariu/n t/niüersüahs 7Jarisfensij>, t. U, pp. 218-219.

2 Denifle sect. I, p. 35.

3. ZbzcL, p,

4. Ibid., p. 166.

5. Ms. cit.,

6. Ms. cit., loi* 74, col. b, à fol. 75, col. c.

7. Ms* cit., fol. 7&, col. c, à fol. 76, col. c.

8. Ms* cit., fol. 81, col. b.

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  8. 8