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ANTONIO D’ANDRÈS

lumière de la philosophie scotiste, la trinité qui porte toute la Physique péripatéticienne, la matière, la forme et la privation.

Dans cet ouvrage, Antonio professe une doctrine fort peu répandue.

Une forme accidentelle, une qualité telle que la blancheur est susceptible de divers degrés, car un corps peut être plus ou moins blanc ; mais, de l’avis de la plupart des Péripatéticiens, il n’en est pas de même dune forme substantielle ; un élément, en effet, n’est pas plus ou moins du feu ; il l’est tout à fait ou pas du tout ; sa forme substantielle, donc, n’admet pas de degrés.

Antonio d’Andrès est d’avis contraire. 11 veut qu’une forme substantielle puisse, tout comme une forme accidentelle, être plus ou moins intense et présenter des degrés. Dans la seconde partie du traité De tribus principiis, dans celle qui est consacrée à l’étude de la forme, l’exposé de cette doctrine fait l’objet de la seconde question, qui est libellée en ces termes : Secundo, utrum productio formæ substantialis naturaliter generatæ mensuretur aliqua divisibili mensura.

Notre auteur, d’ailleurs, tenait fort à son système sur les degrés des formes substantielles, car il le reprend sommairement dans une de ses Questions sur la Métaphysique d’Aristote[1]. À la fin de


1. OaesVione.v Antonii andree saper dnodec»m Ziôros nirZnpàys/ce cum çaampZuriôus uZi/issimis annoZaZiontôus nouiZer di/fffentissi/ne easZrgaZe. Colophon : Explictunt questiones subtilissime super 12 libris metaph, Arisl. excellentissimi artium : et sacre théologie doctoris Antonii Andree ordinis minorum accuratissime entendais per niagistrum fratrem Angelum lucidum marchianurn de firmo eiusdem ordinis : et Marchîe provincie. Mandate et impensîs heredum nobilis viri. d. Oclaviani Scoti civis modoetimsis et sociorum impresse Venetiis per Georgium Arrivabenum Anno domini Mcccccxiij Die vij Julii. Lib. XL quæst, unica : Utrum generatio et corruptio sit mutatîo succesaiva ; fol. 5o, coL d, et fol. 5it colk a, b, c, d. — Cet ouvrage a eu de très nombreuses éditions ; avant i5oo, outre deux éditions qui ne portent ni date ni indication typographique, on cite les éditions suivantes : Vicentiæt M77 ; Londini, 1480 ; Venetiis, 1^81, t48a, ^87, 1/191, Mg5 ; Parisiis, 1495.

    toire : Laurentius Ruscius Valentianus Illustri ac splendidissimo Nicolao Marie Estensi Adrie pontifici dignissimo, Sal. En tête de la col. a du second fol. (signé a ij), on lit ce titre : Tria principia clarissimi Dûctoris Antonu andree Mcuncta rfoc/rZnam docZorts subli/is ScoZL Necnon eZ e.cposzZ/o Francisci Mayronts docZoris R/uminati super octo tibros pALvicorum valde uli/is et brevis iuÆla Art. propositiones et demonstrationes et Jormalitales eiusdem. Colophon : Impressum in inclita Civitate Ferrarie rognante Hercule Duce secundo per Magislrum Laurencium de rubeisde valent ! a. An no do nsi ni Mcccclxxxx» v. Idus’Madiï. Au verso de ce colophon, on lit : Zn Aoc volamine continent ur. Tria principia Antonii Andree ordizus /n/norawi, Z^pos/Zio Fran. mayhonis ordmiff m/noram saper orto. tib. pAisicorum. Formaiitates eiusdem Francisai Mayroxis. TraeZaZa* eiusdea ! deprMc/pfo compZexo, TracZaZas e/asde/n de Zerminis tAeologicis. Tractalus de ente et essencia secundumDes 7r/a principal, on cite encore les éditions suivantes : Paduæ, iZjyo ; Vicentiæ, i477Î Venetiis, 1^89 ; Ferrari®, 1^9° ? Venetiis, iSiy*

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