Pierre Auriol cite fréquemment l’opinion de Duns Scot et, souvent, il l’embrasse ; mais le Docteur dont la philosophie est sans cesse présente à son esprit, soit qu’il en accepte les conséquences, soit qu’il les rejette, c’est assurément Henri de Gand. Au temps oii Auriol écrivait, le souvenir d’Henri de Gand n’avait pas encore été éclipsé par la gloire nouvelle du Docteur Subtil, comme il advint un peu plus tard, au temps où Jean le Chanoine rédigea ses Questions sur la Physique.
Touchant la distinction entre l’essence et l’existence, Auriol distingue trois doctrines[1].
L’une de ces doctrines affirme que « les essences des choses demeurent d’une manière positive, même lorsque l’existence de ces choses se trouve anéantie… Chacun, en effet, éprouve qu’il lui est possible de considérer une essence, celle de la pierre par exemple, sans examiner si cette essence existe ou n’existe pas. … En outre, les choses ont été conçues par Dieu de toute éternité ; elles ont leurs modèles en l’intelligence divine ; par conséquent, de toute éternité, elles demeurent d’une manière positive, bien que dénuées de l’existence. » Cette description nous présente assurément la doctrine d’Henri.
1. Petri Aureoli Commeniarium in primant libnam Senlenttarumr Disk XXXVlj art. Secundus ; éd. cit., pp. 834-837.
- ↑ 1
Typographie Vaticana. MDXCVI, Cum privilegio, el Superiorum permissu,
P. 746 : Finis primæ partis Commentariorum Pétri Aureoli in primmn libruni Sententiarum,
Second voL (pp. 747-1126, et indices) : Comment ariorum in Secunduni Libriim Sententiarum Pars Seeunda… P, 1126 : Scriptum super frimum Sententiarum^ editum a Pelro Aureoli, Ordinis Fratrum Si in cru ni, exit féliciter. Finis, Au verso de la dernière page : Romæj Es Typographie Vaticana. MDXCVI.
Le second livre a pour titre :
Petri Aureoli Vërbïïhii Ordinis Minorum Archiepiscopi Aquensis S. R. E, Cardinalis Co/nmentarioram inSecundum Librum Sentent iarum9 Tomus Secundus. Humai, Ex TypographÈa Aloysij Zaonetlî. MDCV. Sumptibus Societatis Bibliopolarum D. Thomæ Aquinatis de Vrbe. Super 1 orum permissu.
P. 331, Explicit Sccundus Liber Sententiarum, secundum lecturam fratris Pétri Aureoli recolleetam, eo legente in scholis Parisijs, eut ait salua, et eif qui scripsit, ia fine sæculi. Amen.
Le troisième livre, dont la pagination continue celle du second livre, a pour titre :
Petri Aureoli Veluieiui.,. Cozn/nenfarcoram (sic) 7Ter// « /n Librum Sententiarum. Romæ ++. Superiornm permiseu p, Sfta, Colophon semblable au précédent.
Le quatrième livre, qui a une pagination spéciale, est, pour le titre et îe colophon, tout semblable au troisième,
A ces commentaires sur les quatre livres des Sentences est annexé le volume suivant, qui a sa pagination : Quodlibela sejcdecim. Pétri Aureoli Verrerei Ordinis Minorum Archiepiscopi Aquensis S. R. E. Cardinalis, Romae, Ex Tvpographia Aloisij Zannetti, MDCV, Sumptibus Societatis Bibliopolarum D. Thomæ Aquiuatis de Vrbe. Superiorum permissu.
In fine (après le Registrum des trois derniers livres et des Quolibets) : Romæ, Ex Typographia Aloisij Zannetti, MDCV.
