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LE REFLUX DE L’ARISTOTÉLISME

70 [38]. Les intelligences eu substances séparées que l’on appelle éternelles n’ont pas, à proprement parler, de cause efficiente ; elles n’en ont que par métaphore, car elles ont une cause qui les conserve en existence ; mais elles n’ont pas été innovées car, en ce cas, elles seraient capables de change nient.

87 [85]. Le Monde est éternel, et il en est de même de toutes les espèces qu’il contient ; le temps, le mouvement, la matière, l’agent, le patient sont éternels ; car tout cela vient de la puissance infinie de Dieu, et il ne peut y avoir d’innovation dans l’effet, dès là qu’il n’y en a pas dans la cause.

52 [18]. L’être qui, comme Dieu, n’est déterminé que par lui-même, agit toujours ou jamais ; en sorte que beaucoup de choses sont éternelles,

51 [24]. Dieu agit et meut éternellement de même qu’il est éternellement ; sinon, il faudrait qu’il fût déterminé par un autre être qui serait premier par rapport à lui.

39 [21]. D’une volonté éternellement existante rien de nouveau ne pourrait procéder à moins d’être précédé par un changement en cette volonté.

48 [22]. Dieu ne peut être la cause d’une chose dont l’existence ait commencement, ni produire quoi que ce soit de nouveau.

54 [67]. Le premier Principe ne peut produire d’une manière immédiate les êtres soumis à la génération, car ce sont des effets nouveaux. Or un effet nouveau exige une cause immédiate qui se puisse comporter différemment [à des époques différentes].

43 [68]. Le premier Principe ne peut être la cause des divers causes ; en effet ce qui produit un changement ne peut produire un changement variable à moins d’éprouver lui-même un changement.

63 [69]. Dieu ne pourrait donc produire l’effet d’une cause seconde sans le concours même de cette cause seconde.

61 [70]. Si Dieu peut produire des effets contraires les uns aux autres, c’est seulement par l’intermédiaire du (fiel qui occupe des positions différentes,

88 [78]. Rien donc de nouveau ne pourrait être si l’aspect du (fiel à l’égard de la matière des choses susceptibles d’être engendrées n’éprouvait de changement.

44 [28]. Du premier Agent, qui est un, ne peuvent provenir des effets multiples.

64 [33]. L’effet immédiat du premier Principe doit être unique et très semblable au premier Être.