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D’HENRI DE GAND À DUNS SCOT

Aussitôt après cette riposte, la table des questions[1] aussi bien que le texte[2] portent ce titre : Herveus contra Henricum de materia et forma. Ce titre semble indiquer un traité particulier ; nous aurions alors affaire à cinq traités distincts alors qu on nous annonçait seulement des Questions sur quatre matières.

Il ne s’agit pas en réalité d’un traité, mais seulement de deux questions séparées que l’auteur a placées entre le traité De esse et essentiel et le traité De speciebus.

De ces deux questions, la première seule[3] répond au titre, car elle examine si la matière peut exister sans la forme ; elle est aussitôt suivie d un chapitre de réfutation. Quant à la seconde, purement théologique et très courte[4], elle ne comporte pas de réfutation, car Hervé déclare recevable l’opinion d’Henri.

Le traité De speciebus[5] ou De intellectu et speciebus suit le môme ordre que les deux premiers traités. Dix-huit questions[6] exposent toutes les thèses d’Henri de Gand qui ont trait à la théorie de îa connaissance ; la réponse vient ensuite, divisée en vingt et un chapitres. Au commencement de cette réponse[7],


1. Ms. cil., foi. ao3, coL a,

2. Ms, dit-, fol, col. a, dans la marge supérieure.

3. Ms. cit-, fol. 228, col. a, incipit : Predicto primo quolibet, questione décima, querit utrum materia posait esse sine forma.

4. Ms. oit., fol. 229, col. a, incipit : Eodem quolibet^ questione XJ, querit utrum peccatum veniale retardet a glorîa,

5. Ms. ciL, fol. 229, 00 !. a, incipit : Eodem quolibet, questions duodecima, querit utrum anima se pirata naturalitcr i n telli gai se et alia per seipsam an per species.

6. Voici la liste de ces questions :

Utrum anima separata intelligat se et alla per essentiam vel per species.

Utrum intelleetus beatue vîdeat Deum per essentiam vel per speciem.

Utrum intellectas se et alla intelligat per speciem vel sine specie.

Utrum de Deo in visione beata formetur verbum.

Utrum angélus cognoseat res per proprium esse vel per similitudines.

Utrum per acLum intelligendi necesse sit for mare verbum.

Utrum intellectusconjuQctus poasit aliquid intelligere.

Utrum intellectus in formations verbi se habeat active vel passive.

Utrum intellectus de re sibi présente per essentiarn formel verbum aliud ab ipsa.

Utrum angélus posait aliquid de novo intelligere per alterius angeli opéralionenu

Utrum anima separata reeordetur eorum que novit conjuncta.

Utrum in sompnis posait habert aliqua nutitia întellectuaiis.

Utrum anima conjuncta iotelligat universale.

Utrum anima possit informari habitu vel specie sine actu considerandi.

Utrum intellectus agens întelligat,

Utrum intellectus naturaliter intelligat fantasmata.

Utrum sit ponere in nobis intelligere abdictum.

Utrum esse quidditativum sit ab intellectu possibilî,

Utrum demones videant cogitationes nostras, 7. Ms. cit., fol. 234, col. a.

    stent ea que rebus attribuuntur cum posilione que ponetur de ydemptitate eorum ; et hiia positif deacendctur ad q gestion es premissas*

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