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ALBERT LE GRAND

De ordine dicendorum. Albert y rappelle à son lecteur les raisons de l’ordre suivi dans l’exposé des Parva naturalia ; il passe en revue les sujets de la plupart des livres précédemment composés, tel que le De nutrimento, le De memoria, le De somno et vigilia, le De intellectu ; il termine par ces mots : « Restat ut de spiritus opere et de motibus animalium dicamus, prius autem de spiritus opere propter prædicta. »

16o De Motibus animalium. La phrase que nous venons de citer semble nous autoriser à placer cet ouvrage aussitôt après le De spiritu et respiratione. Mais, en réalité, ce traité avait été rédigé plus anciennement. Albert le Grand le cite, en effet, dans son traité De Cælo et Mundo : « In libro quem scripsimus de motibus animalium », dit-il[1]. D’ailleurs, le préambule du traité De Cælo semble indiquer que cet ouvrage a été composé aussitôt après la Physique. Nous serions amenés par là à conclure que le De motibus animalium est un opuscule rédigé par Albert avant le temps où il entreprît sa grande encyclopédie. Le fait que ce livre serait une œuvre de jeunesse explique pourquoi notre auteur a, pour ainsi dire, repris le même sujet dans son De motibus processivis.

17o De morte et vita. Que cet opuscule termine la série des traités consacrés aux propriétés générales des êtres animés, nous en avons la certitude par ces mots qui se lisent au premier chapitre : « Hunc ultimum librum inter eos qui sunt de communibus animæ et corporis ponimus, licet pluribus conveniat mori et vivere quam sentire, et intelligere, et moveri secundum locum. »

18o De vegetalibus et plantis. Ce traité commence en ces termes, qui en désignent suffisamment la place : « In universalibus principiis vivorum omnium et operibus eorum executis quæ de animabus et operationibus communibus animæ et corporis fuerunt, nunc philosophandum est de particularibus. » D’ailleurs, au cours du premier chapitre, que cette phrase inaugure, Albert cite son livre De intellectu et intelligibili et aussi son livre De motibus animalium ; cette dernière indication confirme le rang assigné à la composition du De vegetabilibus et plantis.

19o De animalibus. « Scientiam de animalibus, secundum eam quam in principio præmissimus divisionem post scientiam de vegetabilibus in hujus nostræ naturalis philosophiæ opere ponemus. » Ces mots, par lesquels commence le traité Des animaux, le mettent nécessairement à la suite du traité Des végétaux et des plantes.

20o De natura et origine animæ vel De immortalitate animæ. En

  1. Alberti Magni Libri de Cœlo et Mundo, lib. II, tract. I, cap. IV.