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ALBERT LE GRAND

sacré à expliquer pourquoi les Météores doivent être étudiés après la Physique, après le De Cælo et après le De generatione et corruptione. Albert y cite à plusieurs reprises son ouvrage sur le De generatione, Ailleurs[1], une allusion à l’action de la Lune sur les marées est suivie de ces mots : « Hoc autem nos verificavimus in libro de effectibus planetarum in elementis qui dicitur Liber de causis proprietatum elementorum. »

Il nous apprend aussi, au premier chapitre de l’ouvrage, qu’après les Météores, il traitera des minéraux, puis des végétaux et des animaux, tant en général qu’en particulier ; il ajoute : « Et perveniemus ad ultimum narrationis nostraæ in rebus physicis. »

7o De mineralibus. Le premier chapitre de cet ouvrage contient la phase suivante : « In libro Meteororum jam dictum est. » Le traité Des Minéraux, annoncé aux livres des Météores, vient, en effet, immédiatement après ceux-ci. En achevant ce traité, Albert déclare complète l’étude « des mixtes homogènes qui ne sont ni organisés ni animés, »

8o De anima. Le début de cet ouvrage le place avec certitude au rang que nous lui assignons ici ; voici, en effet, quel est ce début :

Omnibus quæ de corpore mobili et de mobili secundum locum dicenda erant expeditis, traditis etiam eis quæ de mobilitus ad formam tam simplicibus quam mixtis videbantur esse dicenda, determinatis nihilominus his quæ de mixtura lapidum et minerarum commemoranda esse videbantur, nunc tandem stylum ad tractandum animatorum naturas convertimus, ordinem quem in principio nostrorum librorum præscripsimus per omnia insequendo. »

9o De nutrimento et nutribili Après avoir parlé de l’âme en général, c’est de l’âme végétative et de ses fonctions qu’Albert traite en cet opuscule. Qu’on le doive placer aussitôt après le De anima, cela résulte des mots par lesquels il débute : « De anima secundum seipsam præcedenti libro dictum est. »

10o De sensu et sensato. Au premier chapitre de cet écrit, Albert nous rappelle qu’il a traité de l’âme en elle-même « in libro de anima, » puis qu’il a déterminé les opérations propres de l’âme végétative ; c’est donc maintenant le lieu de considérer les animaux ; mais avant de les étudier en particulier, il convient de donner

    nimbus aires ; c’est une suite d’énoncés, sans développement ni démonstration, qui résume une partie des JMétéores ; rien n’indique à quel moment cet opuscule a été composé, mais on peut affirmer qu’il ne fait aucunement partie de l’encyclopédie de Physique dont Albert avait entrepris la rédaction.

  1. Alberti Magni Libri meteororum, lib. II, tract. III, cap. I.