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LES SOURCES DU NÉO-PLATONISME ARABE

d’Occident voulait user, elle aussi, de la distinction recommandée par Saint Basile ; partant, philosophes et théologiens latins souhaitaient do posséder un terme qui correspondit à VoÙtIx des Grecs ; ils forgèrent le néologisme : vssenlia. a De meme, dit Saint Augustin r, que sapientla est ainsi nommée de sapere, essentia est ainsi nommée de esse ; c’est un nom nouveau, dont les anciens auteurs latins ne se sont point servis ; mais l’usage s’en est établi de notre temps, afin que notre langue ne fut pas incapable d’exprimer ce que les Grecs nomment oùxia. »

Si l’on traduit où<xia par essentia, essence, on pourra très exactement rendre par subslantia, substance * L’essence est alors ce qui constitue la nature commune à tous les individus d’une même espece ; elle désigne ce que Platon nommait eI8o ;«

La substance. c’est bindividu réellement subsistant. Thémistius ne fait pas usage des termes définis avec précision par son contemporain Saint Basile. Mais rien ne nous empêche d’user, pour traduire sa pensée, des mots essence, substance, en leur donnant respectivement les sens que Saint Basile attribuait à oùada,

Lors donc que Thémistius prononcera le mot ïiûwp, en désignant par là une masse d’eau individuelle, nous dirons qu’il désigne une substance ; lorsqu’il formulera cette locution : to uSxti slvxt, cire de beau, avoir la nature de beau, nous dirons qu’il parle de spécifique de beau, C’est par cette distinction entre l’essence spécifique et la substance individuelle qu’il prétend, sous Ii aspiration évidente de Plotin, éclaircir la constitution de lame humaine.

« La substance de beau, dit Thémistius et l’essence aqueuse, ce sont deux choses différentes. La substance de beau, c’est ce qui est composé de matière eide forme ; mais l’essence aqueuse, c’est la forme de beau cl ce par quoi elle est de beau. Chaque chose, en effet, est spécifiquement] caractérisée non par sa matière, niais par sa forme,

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