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LA CRUE DE L’ARISTOTÉLISME

paré à celui que la nature spécifique de l’homme, que l’idée d homme, pour parler le langage de Platon, présente avec les divers individus humains.

Cette comparaison, Plotin la reprend un peu plus loin, et eu des termes qu’il nous faut rapporter, car nous entendrons bientôt I hémistius achever la pensée dont Plotin trace l’esquisse. 11 s’agit de montrer ceci 1 * : Même si l’on supposait que l’Ame fut un corps, ou pourrait encore concevoir qu elle se partageât eu individus multiples tout en gardant son unité. « Lors même qu’elle serait un corps, si l’on subdivisait ce corps, des Ames multiples seraient forcément engendrées ; l une serait une substance et l’autre une substance entièrement différente de la première. Cependant, comme elle serait homogène, ces âmes partielles seraient de même espèce ; elles porteraient une forme une, la même en toutes, indivise ; mais elles seraient différentes par leurs masses. Si, des masses qui leur servent de supports, elles tenaient cette propriété d’être des âmes différentes les unes des autres, en revanche, elles tiendraient de cette forme la propriété d’être des âmes qui n’en font qu une par leur forme. — Et psv ouv -TÙpa evq, àvàvxr( uepi^ojiEvou tojvou toç toa/Aç OUfflaV, 771V 5È iÏAAT.V VlWO’JlEVT.V, XXL OUÛLOtUpO’j ;

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cLVXl, El OE Z7.77 70 ElOOÇ. U.17V 76) SlOSl Ô’J'/àc E 177,1. » Subdivisons une certaine quantité d’eau en plusieurs masses ; chacune de ces masses est une substance individualisée (oôaia), et ces substances sont différentes les unes des autres, carelles occupent des volumes differents, elles ont pour substrats des portions différentes de matière ; toutes, cependant, elles sont de même nature, elles sont toutes de l’eau, elles portent toutes la forme spécilique (uoo ;) de l’eau. Voilà l’image del’Ame humaine qui demeure unique dans des hommes multiples. Laissons ccs pensées que Thémistins reprendra ; les E ?i/iéades vont nous en présenter d’autres, germes d’une théorie dont la TÀcoZoÿie t/’4m/oZe nous offrira le développement « L’Ame " est congénère à la nature divine ffuvvEVf^ xai tç àïoicp »

« Mais 3 l’intelligible est

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sensible . Comment donc l’Ame vient-elle dans le corps ? Le voici : i. Plotini rfnneat/ïs / VFff’ lib. IX, cap* IV ;éd. cil*, p* aijfi. 2* Plotini / pc lîb* VII , cap* X ; éd. cil*, p, 282. 3* Plotini JS’nneacüs /l® lib. VII, cap. XIII ; éd. cil., p* 28/4*