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L’ASTRONOMIE LATINE AU MOYEN ÂGE

Les matières traitées par le Pseudo-Boëce [1] sont exactement celles dont disserte Guillaume de Conches, et elles sont exposées dans le même ordre.

Guillaume ayant commencé [2] par un petit chapitre où il définit la Philosophie, son imitateur nous présente ainsi la première partie de son traité : « Prima igitur partitio est de ternariis artium diversitatibus, et quæ sunt de ipsa Philosophia, et quæ referuntur ad ipsam, et quæ sunt ejus ancillæ, et quæ ab ea remotæ. »

Guillaume nous annonce [3] que son premier livre étudiera ces sujets : « Creator, anima mundi dæmones, animæ hominum. » II divise [4] d’ailleurs, les dæmones en esprits bons, calodæmones, et esprits mauvais, cacodæmones. « Secunda partitio, dit le Pseudo-Boëce, est de summo rerum principio, ut de Cælo et Mundo, de calodæmonibus et de cacodæmonibus, de anima Mundi et de animabus hominum ».

La troisième partie de la Philosophie de Boëce traite : « De elementis, de firmamento cæli, de speciebus planetarum, de signis stellarum, de planetis et effectubus eorum. » Ce sont, et dans le même ordre, les sujets examinés au second livre du Περὶ διδαξέων.

Le troisième livre du Περὶ διδαξέων est intitulé : De qualitate aëris. À ce titre, comparons le sommaire de la quatrième partie de la Philosophie de Boëce : « Quarto paritio est de mutatione quæ fit in aere usque ad terram, et eorum conditione quæ interdum apparent per loca mundi, et quid illa significant ».

« Quid sit terra », est te titre donné par Guillaume de Conches à son quatrième livre ; et la Philosophia Boetii intitule ainsi sa quatrième partie : « De situ terrarum et sui varietate ».

À la fin de son quatrième livre, Guillaume de Conches étudie la génération humaine ; a ce sujet, le Pseudo-Boëce consacre une sixième partie qu’il intitule : « De hominis creatione, et de multis quæ ad hoc spectare noscuntur ».

Guillaume de Conches a mis à la fin de son ouvrage une sorte de conclusion [5] qui consiste en conseils donnés à l’étudiant. Ces conseils portent, eu premier lieu, sur le choix du maître : « Talis

  1. Enrico Narducci, Op. laud., p. 42.
  2. Gulielmi de Conchis Op. laud., Hirsaugiensis, p. 2 ; Beda, col. 1127 ; Honorius, col. 43.
  3. Guillaume de Conches, ibid.
  4. Gulielmi de Conchis Op. laud., Hirsaugiensis, p. 10 ; Beda, col. 1131 ; Honorius, col. 47.
  5. Dans le texte Hirsaugiensis, cette conclusion a été reportée au début de l’ouvrage comme une sorte d’opuscule spécial : De disciplina in studiis servanda.