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L’ASTRONOMIE PARISIENNE. — II. LES PHYSICIENS

Plus tard, il se rendit à Paris pour y poursuivre ses études ; en 1377, il se trouvait dans cette ville ; en effet, durant cette année, Gérard de Pelikem demande à la Nation Anglaise [1] qu’elle admet le à sa fête, avec les autres maîtres, Henri de Euta (sic) et Jacques de Cracovie, bien qu’ils ne soient pas maîtres de Paris ; comme les novices, ils paieront un franc pour leur béjaune (in bejanio).

À partir de ce moment, la Nation Anglaise semble adopter ce maître étranger.

Le 11 janvier 1378, il est joint [2] à une députation que la Nation envoie à l’évêque de Paris.

Le 22 avril 1378, la Nation consent [3] à porter Henri de Oyfa, Magister in Praga, sur le rôle annuellement envoyé au pape, sous condition que cette inscription ne portera préjudice à aucun maître parisien*

Le 12 septembre 1380, sur la demande de Henri de Oyla, qui était chanoine d’Osnabruck, la Nation envoie [4] une supplique à l’évêque, au prévôt, au doyen et au chapitre d’Osnabruck pour que notre chanoine reçoive de nouveau sa prébende qui avait été supprimée.

D’après le Catalogue licenciatorum in Theologia, en 1380 (1381), Henri de Oyla recevait, à Paris, le titre de licencié en Théologie [5].

En 1381, notre licencié quittait Paris pour regagner l’Autriche [6]. In avait, d’ailleurs, à Paris, laissé des amis fidèles ; le 17 février 1389, un certain Georges de Bain écrit à l’Université de Vienne au sujet du différend qui met aux prises F Université de Paris et l’ordre des Frères Prêcheurs ; il en prend occasion de se rappeler au souvenir de maître H. de Oyta [7].

Il est permis de penser que les reportata où se reflétaient les Questions sur la Physique discutées par Jean Buridan, avaient été rapportées en Autriche par Henri de Oyla. Peut-être aussi avaient-elles été recueillies à Paris, comme les Quæstiones in para naturalisa, par Albert de Kicmersdorf.

Quoi qu’il en suit de ces suppositions, nous sommes désormais assurés que certaines séries de Questions données sous le nom de Jean Buridan par les manuscrits de la Bibliothèque Royale de

1. Denifle et Châtelain, 4hc/wiuw Ckf/rni/arü / nûwstZaü’s Porisïensis. £i6er proew/’a/oruzn Aa/ioms, t. I, col. 527.

2. Denifle et Châtelain, Op. laud., t. I, coL 53l> +

3. Denifle et Châtelain, Op. laud., t. I, coL 54o,

4. Denifle et Châtelain, Op. laud., t. I, col. 092,

5. Denifle et Châtelain, uwersï/aZts Parisiensis, t. III (i35o-i3<j4)> p- 5i4» note 4»

6. Denifle et Châtelain, Op. laud., t. III, p. 584, note.

7. Denifle et Châtelain, Op. laud., t. III, pièce no 1569, pp. 113-114.

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