commenter ; ils seront imités par les astrologues de notre Moyen Âge, dont le latin mentionnera sans cesse l’Opus quadripartitum, dont le français citera le Quadripartit du roi Plolémée.
À la Τετράϐιϐλιος σύνταξις demandons ce que Ptolémée pensait de l’action des astres sur les choses d’ici-bas.
Le grand principe formulé par Aristote, admis par les Chaldéens et par les Stoïciens, le principe selon lequel tous les changements du monde inférieur sont régis par les circulations du monde céleste n’est, pour l’Astronome de Peluse, l’objet d’aucun doute ; selon l’usage des Chaldéens, il ne manque pas de regarder les marées comme un frappant exemple de ce principe.
« Voici, tout d’abord, écrit-il[1], une proposition très évidente et qui n’a nul besoin d’une longue démonstration : Une force, émanée de la nature éthérée et éternelle, se transmet à toutes les choses qui entourent la terre et qui sont, sans cesse, soumises au changement. Les premiers éléments qui soient sous la Lune, le feu et l’air, sont entourés et mis en branle par les mouvements de l’éther ; à leur tour, ils enveloppent et entraînent dans leur agitation tous les corps qui se trouvent au-dessous d’eux, savoir la terre, l’eau et tous les animaux et végétaux qui y naissent.
» Le Soleil, en effet, avec le ciel qui environne toutes les choses terrestres, impose, pour ainsi dire, un ordre perpétuel à l’ensemble de ces choses ; non seulement il détermine, au cours de l’année, le changement des saisons qui donnent la vie aux animaux, qui, à chaque végétal, assurent son fruit, qui dirigent la circulation des fluides et les affections diverses des corps ; mais encore, suivant un ordre constant, suivant une règle géométrique appropriée à chaque latitude, sa circulation diurne produit alternativement la chaleur et la sécheresse, puis le froid et l’humidité.
» La Lune, qui est la plus proche voisine de la terre, influe d’une manière manifeste sur les choses terrestres ; la plupart des êtres animés ou inanimés concordent avec elle dans les changements qu’ils éprouvent ; les fleuves croissent ou décroissent avec la lumière de la Lune ; selon qu’elle se lève ou se couche, les mers sont entraînées par des courants de sens contraire ; soit en
- ↑ Claude Ptolémée, Composition en quatre livres, livre I, ch. I (Claudii Ptolemæi Pelusiensis Alexandrini omnia quæ extant opera, præter Geographiam, quam non dissimili forma nuperrime ædidimus summa cura et diligentia castigata ab Erasmo Osualdo Schrekhenfuchsio, et ab eodem Isagoica in Almagestum præfatione, et fidelissimis in priores libros annotationibus illustrata, quemadmodum sequens pagina catalogo indicat. Basileæ. In fine : Basileæ in Officina tu a Henrichi Petri Mense Martio, Anno MDLI, — Claudii Ptolemæi mathamatici operis Libri quatuor, in quibus de iudicijs disseritur, ad Syrum, Ioachimo Camerario interprete. P. 379).