Peut-on espérer de sauver les mouvements apparents des autres planètes en usant de quelque artifice semblable à celui qui vient d’être proposé pour Vénus et pour Mercure ? Cet artifice ne sera assurément susceptible d’une telle extension que si on lui donne plus de souplesse en supprimant certaines restrictions.
Les planètes, autres que Mercure et Vénus, ne sont pas, comme ces dernières, astreintes à demeurer toujours voisines du Soleil, à ne s’en écarter jamais, ni dans un sens ni dans l’autre, d’un angle supérieur à une certaine limite ; si donc on leur veut appliquer une combinaison de mouvements analogue à celle qui vient d’être décrite, il ne faudra plus obliger le rayon qui joint le centre du Monde au centre de l’épicycle à passer sans cesse par le centre du Soleil.
Le temps que les planètes autres que Vénus et Mercure emploient, en moyenne, à parcourir le zodiaque n’est pas égal à celui que le Soleil emploie à décrire le même cercle ; il varie d’une planète à l’autre ; chaque planète devra donc avoir sa durée de révolution zodiacale particulière.
L’hypothèse ainsi généralisée se réduira à ceci :
À chaque planète, correspond un cercle défèrent, D (fig. 4.) tracé dans le plan de l’écliptique, et ayant pour centre le centre T de la Terre et du Monde. D’un mouvement uniforme, dirigé d’Occident en Orient, un point C décrit ce cercle en un temps qui est la durée de révolution zodiacale de la planète.
Ce point est le centre d’un cercle épicycle E qu’il entraîne en sa rotation autour du centre du déférent ; en même temps, d’un mouvement uniforme, la planète P décrit ce cercle épicycle ; le sens de rotation de la planète sur l’épicycle est le même que le sens de rotation du point C sur le déférent ; la durée du premier de