comme le veut l’Épinomide, n’est pas, pour les astres errants, un
entraînement produit par la sphère des étoiles fixes.
2o En tous, la seconde sphère tourne uniformément d’Occident en Orient autour d’un axe normal à l’écliptique. Mais la durée de cette révolution n’est pas la même pour les divers astres errants ; pour la Lune et le Soleil, elle a des durées particulières dont nous parlerons tout à l’heure ; pour chacune des cinq planètes, cette durée est égale au temps que l’astre emploie, en moyenne, à parcourir tout le cercle écliptique, temps qui est nommé durée de la révolution zodiacale de la planète.
Pour les cinq planètes, Eudoxe en connaissait la valeur d’une manière assez exacte, comme le montre le tableau suivant, que nous empruntons à G. Schiaparelli[1] :
Noms des planètes | Révolutions Zodiacales | ||||
Selon Eudoxe |
Selon les modernes | ||||
Ans | Ans | Jours | |||
Vénus |
1 | 1 | » | ||
Mercure |
1 | 1 | » | ||
Mars |
2 | 1 | 322 | ||
Jupiter |
11 | 12 | 315 | ||
Saturne |
30 | 29 | 166 |
Si le mécanisme de chaque astre errant se réduisait aux deux sphères dont nous venons de parler, le mouvement de chacun d’eux se composerait d’une circulation diurne uniforme d’Orient en Occident autour de l’axe du Monde et d’une circulation uniforme d’Occident en Orient suivant l’écliptique ; on retrouverait l’Astronomie trop simplifiée que Platon expose constamment dans ses dialogues. Les sphères nouvelles qu’Eudoxe va introduire auront pour objet de sauver au moins quelques-uns des mouvements apparents que le système de Platon ne sauvait pas.
- ↑ G. Schiaparelli, loc. cit., p. 152.