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— Oui.

— Combien ?

— Trois.

La conversation manque d’aliments. Je me lève et dis :

— À demain, Grégoire !

— Vous allez core me faire du mal !

Je le rassure ou, du moins, j’essaie de le rassurer ; puis, pour ne pas partir sur une mauvaise impression, je demande :

— Comment as-tu été blessé ?

Il rassemble ses souvenirs et répond laconiquement :

— Ben, dans le parmi de la plaine, avec les autres…

C’est tout. Je m’en vais. Les yeux de Grégoire me suivent une seconde, et je ne peux même pas savoir s’il est content ou fâché de ma visite.

Adieu, mon pauvre Grégoire ! Je traverse la salle et vais m’asseoir à côté d’Auger.


*


Auger est en train de tenir à jour son « cahier ».