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livres ; (336.50 $) ; le deuxième, la vente de trente-et-un bancs, 102 livres (17 .$) ; le troisième, pour vingt-cinq services et enterrements, 47 livres ; le quatrième énumère les aumônes données à la quête de l’Enfant-Jésus et à la Fabrique. Il y a là des pages d’articles divers : un pain non-bénit, des tresses d’oignons, du savon, du tabac, du bœuf, du lard, des minots de bled, du sucre, du beurre, des bottes de foin, quinze livres de filasse, 22,700 vieux clous à bardeau, trois petits cochons, trois veaux et deux dindes.

Une autre année, on ajoutera : une pelle de bois, un tour de lit, un melon, un mouton, de la laine, une poule, une oye, un câble de chanvre (tressé à la maison, c’est clair !).

En comparant six rapports de visites pastorales échelonnées sur cinquante ans l’on pourra noter la variation des cultures par les dîmes. Quant au chiffre de la population, ceux de 1807 et de 1819 s’expliquent mal.

1789 1807 1819 1829 1833 1840
Communiants 760 250 530 650 850 850
Confirmés 49 100 82 111 170
Dîmes :Blé 211 110 190 100 200 80
Avoine 60 220 260 210 380
Pois 10 18 20 8 28
Seigle 38 16 15 15
Blé-seigle 6 15
Orge 16 4 6 30
Sarrasin 8 15 6

On note une fois 50 cordes de bois, 435 bottes de foin et 5 minots de gaudriole. On voit le genre de culture d’alors. L’industrie laitière n’est pas née. Quelques vaches sans race pacagent, minces et mornes, dans des enclos sans herbe, et hivernent à la paille, le poil long et la façon courte, dans des étables sans fenêtres. Il faut les voir sortir, au printemps, les pieds mous et le cou pelé… L’on n’est soigneux que des beaux chevaux, qui ne rapportent rien, qui ruinent leur homme, mais qui courent fort. L’automobile joue le même rôle.