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UN VOYAGEUR

sation pour la perte considérable qu’il avait subie.

En 1806, le même commerçant voulut de nouveau essayer de faire la traite dans les pays sauvages. Cette fois il prit un associé, nommé Delorme, qu’il envoya avec deux canots chargés de marchandises. Pour n’avoir aucune contestation avec les officiers de la compagnie, il évita de passer par le fort William. Rendu au lac Supérieur, il prit un ancien chemin abandonné depuis assez longtemps et par lequel il espérait pénétrer dans l’intérieur du pays sans être aperçu par les gardiens du fort ; mais il avait compté sans la vigilance des sentinelles. Aussitôt que la présence de deux canots conduits par des traiteurs fut connue des employés de la compagnie, on s’empressa d’envoyer un nommé McKay, accompagné de dix hommes, pour abattre des arbres en travers du chemin, et par ce moyen empêcher Delorme d’avancer. Cette malice ne réussit que trop bien ; en peu